Associated Press
Marquette, Michigan
Alors que des chercheurs de l'université Michigan Tech mesurent le niveau de dioxyde de carbone dans le lac Supérieur afin de créer un modèle pour prédire l'impact de son réchauffement, la population environnante s'inquiète tout autant des nombreux changements qui touchent le plus grand et le plus froid des Grands Lacs.
Le lac Supérieur, dont la superficie surpasse celle du Nouveau-Brunswick, est le plus grand lac d'eau douce au monde. Il est assez volumineux pour contenir tous les autres Grands Lacs et trois autres lacs Erié. Il contient près de 20 pour cent de l'eau douce en surface de la planète. Toutefois son niveau vient d'attendre un plancher de huit décennies et il devrait établir un record cet automne s'il baisse de 7,6 centimètres comme prévu. Sa température moyenne a augmenté de 2,5 degrés Celsius depuis 1979, comparativement à 1,5 degré Celsius pour l'air de la région.
Pour le lac créé par la fonte des glaciers après l'ère glaciaire et qui reste toujours frais, il s'agit d'une augmentation considérable. Une bouée météorologique dans la partie ouest du lac a récemment enregistré une température de 24 degrés Celsius, la température la plus chaude jamais enregistrée dans ce lac, selon Jay Austin, un professeur adjoint à l'université du Minnesota.
Le niveau des eaux a diminué dans les autres Grands Lacs depuis la fin des années 1990, mais la rapidité des changements dans le lac Supérieur trouble les chercheurs: il a perdu plus de 30 centimètres en un an et les rivages sont plus larges de dizaines de mètres.
Si les baigneurs peuvent ainsi profiter de plages plus grandes, les fonds boueux sont exposés à l'air et la végétation souffre.
Dan Arsenault, un résidant de Sault-Sainte-Marie, au Michigan, n'a jamais vu l'eau aussi basse. Ses filles jouent dans la boue, là où il avait de l'eau à la taille il y a quelques années. Les cordes qui délimitaient les zones de baignade se retrouvent maintenant sur un sol humide.
Avec une profondeur moyenne de 147 mètres et maximale de 406 mètres, le lac Supérieur a toujours beaucoup d'eau et demeure le plus profond des Grands Lacs, mais, le long de la côte, plusieurs mouillages et marinas sont devenus inaccessibles aux bateaux.
Ainsi, le service de traversier entre Grand Portage, au Minnesota, et le parc national de l'Isle royale a été réduit parce qu'un des bateaux ne pouvaient plus se rendre au quai.
Les populations de perches, de dorés et d'achigans à petite bouche s'éloignent aussi des côtes en raison de la température plus élevée de l'eau, ce qui nuit à la pêche et au tourisme.
Les bateaux doivent aussi transporter moins de marchandise pour être plus léger dans les eaux moins profondes, ce qui entraîne des pertes de millions de dollars.
Les précipitations ont aussi diminué depuis les années 1970 dans le secteur supérieur des Grands Lacs. Elles ont été de 15 centimètres sous la normale l'an dernier dans le bassin hydrologique du lac Supérieur. En plus, l'évaporation est plus élevée parce que les hivers plus doux réduisent la couverture glaciaire hivernale.
Les causes de cette diminution du niveau du lac demeurent nébuleuses. Le professeur Noel Urban, de Michigan Tech, estime que des changements climatiques à long terme et des facteurs météorologiques à court terme y contribue.
Il s'inquiète toutefois davantage des effets que des causes. Il cherche à découvrir, en mesurant le niveau de dioxyde de carbone, comment l'écosystème répondra.
«Ca pourra être excellent pour la pêche ou la pêche pourrait disparaître», a-t-il noté.
Il croit que ses recherches pourront aider à mieux gérer la situation. «Nous réagissons toujours à ce qui arrive au lieu de prévoir, a dit M. Urban.
Aussi longtemps que nous ne comprendrons pas bien le fonctionnement de base du lac, nous ne pourrons pas dire si le réchauffement est vraiment inquiétant.»
Pour le lac créé par la fonte des glaciers après l'ère glaciaire et qui reste toujours frais, il s'agit d'une augmentation considérable. Une bouée météorologique dans la partie ouest du lac a récemment enregistré une température de 24 degrés Celsius, la température la plus chaude jamais enregistrée dans ce lac, selon Jay Austin, un professeur adjoint à l'université du Minnesota.
Le niveau des eaux a diminué dans les autres Grands Lacs depuis la fin des années 1990, mais la rapidité des changements dans le lac Supérieur trouble les chercheurs: il a perdu plus de 30 centimètres en un an et les rivages sont plus larges de dizaines de mètres.
Si les baigneurs peuvent ainsi profiter de plages plus grandes, les fonds boueux sont exposés à l'air et la végétation souffre.
Dan Arsenault, un résidant de Sault-Sainte-Marie, au Michigan, n'a jamais vu l'eau aussi basse. Ses filles jouent dans la boue, là où il avait de l'eau à la taille il y a quelques années. Les cordes qui délimitaient les zones de baignade se retrouvent maintenant sur un sol humide.
Avec une profondeur moyenne de 147 mètres et maximale de 406 mètres, le lac Supérieur a toujours beaucoup d'eau et demeure le plus profond des Grands Lacs, mais, le long de la côte, plusieurs mouillages et marinas sont devenus inaccessibles aux bateaux.
Ainsi, le service de traversier entre Grand Portage, au Minnesota, et le parc national de l'Isle royale a été réduit parce qu'un des bateaux ne pouvaient plus se rendre au quai.
Les populations de perches, de dorés et d'achigans à petite bouche s'éloignent aussi des côtes en raison de la température plus élevée de l'eau, ce qui nuit à la pêche et au tourisme.
Les bateaux doivent aussi transporter moins de marchandise pour être plus léger dans les eaux moins profondes, ce qui entraîne des pertes de millions de dollars.
Les précipitations ont aussi diminué depuis les années 1970 dans le secteur supérieur des Grands Lacs. Elles ont été de 15 centimètres sous la normale l'an dernier dans le bassin hydrologique du lac Supérieur. En plus, l'évaporation est plus élevée parce que les hivers plus doux réduisent la couverture glaciaire hivernale.
Les causes de cette diminution du niveau du lac demeurent nébuleuses. Le professeur Noel Urban, de Michigan Tech, estime que des changements climatiques à long terme et des facteurs météorologiques à court terme y contribue.
Il s'inquiète toutefois davantage des effets que des causes. Il cherche à découvrir, en mesurant le niveau de dioxyde de carbone, comment l'écosystème répondra.
«Ca pourra être excellent pour la pêche ou la pêche pourrait disparaître», a-t-il noté.
Il croit que ses recherches pourront aider à mieux gérer la situation. «Nous réagissons toujours à ce qui arrive au lieu de prévoir, a dit M. Urban.
Aussi longtemps que nous ne comprendrons pas bien le fonctionnement de base du lac, nous ne pourrons pas dire si le réchauffement est vraiment inquiétant.»
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