Monday, October 30, 2006

Le Groenland perd cent milliards de tonnes de glace par an


Grâce à des mesures effectuées par satellite, on connaît maintenant précisément l’amplitude de la régression de la calotte glaciaire groenlandaise.Depuis des années, la couverture glaciaire du Groenland se réduit lentement mais sûrement.

Il est toutefois très difficile de quantifier le phénomène car il faut tenir compte de l’épaisseur de la couche de glace et de ses variations saisonnières, voire de fluctuations pluri-annuelles. On sait que la calotte a gagné une belle épaisseur de neige en son centre mais qu’elle a régressé en surface.

Le bilan est tombé : dans un article paru le 20 octobre dans la revue Science, Scott Luthcke (du Goddard Space Flight Center de la Nasa) annonce cent milliards de tonnes de glace perdue par an, soit un peu moins que les pires prévisions qui avaient été faites.

Dans le même article de la revue scientifique américaine, la française Anny Cazenave (Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales, Cnes), spécialiste de la montée du niveau des océans, apporte quelques commentaires. Elle rappelle que ces résultats présentent encore une certaine marge d’incertitude car les mesures n’ont porté que sur deux années, ce qui n’exclut pas les fluctuations naturelles. Mais elle ajoute qu’ils sont en accord avec les autres données, qui montrent tous une accélération de la perte de masse de la calotte glaciaire groenlandaise au cours des dernières années.

Bien mesurer la gravité... de la situation

Comment l’équipe américaine a-t-elle pu mesurer le poids de la glace sur le Groenland ? Grâce à Tom et Jerry… C’est ainsi qu’ont été familièrement nommés les deux satellites de 475 kg chacun du programme américano-allemand Grace, Gravity Recovery and Climate Experiment. Les deux satellites tournent autour de la Terre depuis mars 2002 en se suivant sur la même orbite polaire avec une précision extrême, la distance (de 150 à 300 km selon les cas) étant contrôlée à l’aide d’un faisceau de micro-ondes. Ce tandem mesure en permanence le champ de gravité terrestre de la région survolée, qui fait légèrement varier la distance entre Tom et Jerry. Les chercheurs américains ont épluché deux années de mesures pour se focaliser sur le Groenland.La perte de masse de glace, désormais mesurée, étonne tout de même un peu par sa rapidité. Une explication a pourtant déjà été donnée. Au mois de février, Eric Rignot, glaciologue au Jet Propulsion Laboratory de la Nasa et Pannir Kanagaratnam, chercheur au Centre de télésurveillance des calottes polaires de l'université du Kansas, expliquaient dans la même revue Science l’importance d’un autre paramètre : les glaciers accélèrent ! Leur mouvement vers la mer, qui se mesure en centaines de mètres par an, a augmenté. La raison pourrait en être le réchauffement de l’atmosphère. En fissurant les glaciers, il permet à l’eau de s’y infiltrer, ce qui facilite son mouvement. D’après Anny Cazenave, ce phénomène serait responsable des deux tiers de la perte de masse de la calotte glaciaire du Groenland. Or, il n’a pas été pris en compte dans les modèles climatologique qui conduisent déjà à une accélération de la hausse du niveau des mers…

http://www.futura-sciences.com/

Image d'illustration :
La mission Grace, avec ses deux satellites, mesure en permanence, depuis 2002, les valeurs locales de la gravité terrestre, influencées par les structures géologiques, la profondeur des océans et l’épaisseur des couches de glace. On voit ici un modèle global où les variations de gravité sont bien sûr exagérées. Crédit : University of Texas Center / Space Research / Nasa

Sunday, October 29, 2006

Fonte des glaciers : une découverte dramatique

Des scientifiques du Climate Change Institute de l’Université du Maine, Etats-Unis, embarqués sur le brise-glace de Greenpeace, l’Arctic Sunrise, ont mené une étude au Groenland sur l’évolution des glaciers.

Les premiers résultats indiquent que le glacier Kangerdlugssuaq, situé sur la côte est du Groenland, pourrait être l’un des glaciers les plus rapides au monde avec une vitesse de déplacement (de l’intérieur de l’île vers la mer) atteignant environ les 14 kilomètres par an. En fait, le glacier "glisse" sur son lit à cause de l’infiltration d’eau de fonte de surface, due au réchauffement climatique. Les mesures ont été prises grâce à une méthode de relevés de haute précision par GPS. Les résultats ont, alors, été comparés avec ceux de 1988 qui était de cinq kilomètres par an, soit une augmentation de + 9 km/an.

D’autre part et contre toute attente, le glacier de Kangerdlugssuaq a perdu en surface : sa longueur s’est restreinte de cinq kilomètres depuis 2001 alors qu’il avait une position stable ces 40 dernières années.

Des glaciers tels que celui de Kangerdlugssuaq transportent la glace depuis le cœur de la calotte glacière du Groenland jusqu’à l’océan où ils libèrent des icebergs. Ces icebergs contribuent à l’élévation du niveau de la mer. A lui seul, le glacier Kangerdlugssuaq draine 4% de la glace de la calotte glacière groenlandaise. Le moindre changement de vitesse de ce glacier prend donc une importance considérable en terme d’élévation du niveau de la mer.

"C’est une découverte dramatique," a déclaré le Dr. Gordon Hamilton, qui a effectué les mesures sur le glacier de Kangerdlugssuaq, assisté de Leigh Stearns, doctorant de l’Université du Maine. "Ces nouveaux résultats indiquent que la perte en glace de la calotte du Groenland, si elle n’est pas compensée par une augmentation équivalente des chutes de neige, pourrait être plus importante et plus rapide que les estimations précédentes", affirme le Dr. Hamilton.

"Comme le réchauffement climatique est plus accentué au Pôle Nord, les glaciers qui se trouvent sous ces hautes latitudes pourraient réagir comme le glacier de Kangerdlugssuaq. Cela pourrait à son tour entraîner de graves implications pour la vitesse de montée du niveau de la mer" ajoute le Dr. Hamilton.

"La fonte des glaciers du Groenland envoie au monde un signal d’alarme : il faut agir sans attendre pour enrayer le changement climatique," prévient Martina Krueger, responsable d’expédition Greenpeace à bord de l’Arctic Sunrise. "Combien d’autres avertissements faudra-t-il à l’Administration Bush et à l’ensemble des pays développés responsables du bouleversement du climat avant qu’ils cessent leur beaux discours et mettent en oeuvre des mesures efficaces ?" s’interroge Martina Krueger de Greenpeace.

Source/auteur : Greenpeace
http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=6734

Monday, October 16, 2006

L'eau, première cause de mortalité dans le monde

6 enfants meurent chaque minute dans le monde
en raison de l'insuffisance
ou l'insalubrité de l'eau.


Près de la moitié de la population mondiale n'a accès ni à l'eau potable ni aux services d'assainissement. C'est sans conteste le plus grand défi sanitaire et économique du XXIe siècle. Nettement moins « visible » que les famines ou les conflits liés à l'approvisionnement en énergie, la bataille de l'eau demeure néanmoins un enjeu stratégique majeur.

« La mauvaise qualité de l'eau est la première cause de mortalité dans le monde », a récemment rappelé devant les députés français Nelly Olin, la ministre de l'Ecologie. Les chiffres divergent, mais le constat de la Banque mondiale fait consensus parmi les experts : l'insuffisance et l'insalubrité de l'eau provoquent la mort de six enfants par minute dans le monde. Soit 3 millions de décès par an !

« L'absence de l'eau ou sa mauvaise qualité tuent dix fois plus que toutes les guerres réunies », a insisté Loïc Fauchon, président du Conseil mondial de l'eau, lors du forum de Mexico, en mars dernier.


Extrait du dossier "Les batailles de l'or bleu"


L'Expansion - Juin 2006

Saturday, October 14, 2006

Université populaire de l'eau








Jean-Marie Pelt ouvre le premier cycle de l'Université populaire de l'eau et du développement durable. Ce scientifique nous éclaire sur la santé de la planète, le niveau des ressources naturelles et la biodiversité.

Comment faire pour éviter le pire ? Quelles mesures prendre pour sauvegarder l'or vert (les forêts), l'or bleu (l'eau), l'or transparent (l'air) et le diamant de la société (l'homme) ?

A l'instar des climatologues, Jean-Marie Pelt suggère aux biologistes du monde entier de peser auprès des grandes puissances pour prendre des mesures pour sauver la vie, les vies. Il propose également un programme ambitieux aux acteurs du pouvoir qu'il évoquera avec nous.
Le Mercredi 18 octobre 2006 Accueil à 19 h
Début de la conférence à 19h30
Entrée libre et gratuite
Exceptionnellement : Espace Robespierre
2, rue Robespierre
94200 Ivry-sur-Seine (métro mairie d'Ivry)

http://www.acme-eau.org/

Thursday, October 12, 2006

Une campagne de communication pour préserver le littoral


Surfrider Foundation Europe est une association à but non lucratif (loi 1901), dévouée à la protection et la mise en valeur de l'océan, des vagues et du littoral.

Elle a été créée en 1990 à l'initiative de surfeurs, dont Tom Curren, triple champion du monde.

Elle rassemble aujourd'hui + de 3500 adhérents et des antennes locales en France et en Europe.

Surfrider Foundation Europe regroupe parmi ses membres des personnes venant de tous les horizons, ayant en commun la passion de l'océan et le souci de protéger le littoral.

Depuis 1990, elle lutte pour garder la mer propre et préserver notre littoral pour que chacun puisse bénéficier du plaisir de la mer.

Analyser l'eau est le 1er geste à faire pour préserver les océans de la pollution. Ainsi, l'association a mis en place un laboratoire d'analyses pour suivre la qualité bactériologique de l'eau, et donc alerter le grand public, permettre l'installation de centres de traitement de l'eau, et organiser des actions de nettoyage adaptées.

Site français de Surfrider Foundation :
http://www.surfrider-europe.org