Tuesday, October 07, 2008

Un monde sans eau

Le film "Un monde sans eau" d'Udo Maurer sort en salle aujourd'hui.
Voici la bande annonce qui montre quelques images de ce mauvais rêve qui est bien pourtant une réalité pour les bengalis, les kenyans et les habitants de la région de la tristement célèbre mer d'Aral...

"Un monde sans eau ?" : planisphère de la pénurie et des inondations

Au Bangladesh, dans le delta du Jumurna composé de plaines alluviales, bancs de sables et d'îles, un homme a dû déplacer 85 fois sa maison : la région est régulièrement submergée à la saison des pluies. Les inondations emportent des bouts de terrain, des logis, des villages entiers, des cultures. La population est devenue nomade. Les femmes subissent ces avanies plus que les hommes, qui "s'assoient et donnent des ordres".

Au Kazakhstan, entre deux épaves de bateaux rouillées, des dromadaires paissent sur l'étendue déserte occupée jadis par la mer d'Aral, où se jetaient deux fleuves d'Asie Centrale. Ancienne ville portuaire, site de pêcheurs, Aralsk est à sec depuis que le pouvoir soviétique a instauré une politique d'irrigation des cultures cotonnières. La superficie de cette mer intérieure (qui fût la quatrième plus grande du monde) a diminué de 50 %. La région est transformée en repaire de sel et de pesticides, avec un taux de mortalité important et un fort chômage.

A Kibera, le plus grand bidonville de Nairobi, au Kenya, l'eau est devenue une marchandise. Certains habitants sont amenés à marcher de nombreux kilomètres pour aller puiser de l'eau potable (des femmes, principalement, car les hommes se sentiraient "humiliés" de s'acquitter de cette tâche). Des bidons sont vendus entre 2 et 3 shillings, 4 fois plus chers que dans les quartiers résidentiels de la capitale.

Film documentaire autrichien d'Udo Maurer. (1 h 23.)
Jean-Luc Douin
Le Monde


Images impressionnantes, parfois, et témoignages poignants, qui pâtissent d'un déficit de commentaires, ne serait-ce que sur la cohérence du rapprochement entre les trois pays. Udo Maurer semble soulever un problème politique, mettre l'accent sur le pouvoir que représente l'eau et le manque de moyens financiers pour dresser ici des barrages, distribuer de l'eau gratuitement ailleurs... L'auteur pense que le film doit rendre les gens curieux, les inciter à consulter le site du film sur Internet et y trouver les informations nécessaires sur les ONG...