Même son de cloche de l’autre côté des Etats-Unis : la ville de San Francisco vient d’interdire l’achat par ses services d’eau en bouteille, d’ici à la fin de l’année 2007. Leur consommation coûte chaque année 500 000 dollars à la ville.
Le maire de San Francisco, Gavin Newsom, stigmatise le non sens que constitue la consommation d’eau en bouteille. "Livrer les bouteilles d’eau en plastique que les Américains achètent chaque année nécessite plus de 47 millions de gallons de pétrole [environ 1 million de barils, ndlr], soit l’équivalent d’un milliard de livres de CO2 rejetées dans l’atmosphère [450 000 tonnes environ, ndlr]. (...)
De plus, le transport de l’eau en bouteille par bateau, camion et train nécessite de brûler des quantités importantes de carburants fossiles. Tout ce gaspillage et cette pollution sont générés par un produit dont la qualité, mesurée sur la base de critères objectifs, est souvent inférieure à celle de l’eau du robinet de San Francisco".
Gavin Newsom souligne également que "pour le prix d’un gallon d’eau en bouteille [3,8 litres environ, ndlr], un habitant de la ville peut acheter 1000 gallons d’eau du robinet".
De leur côté, les fabricants de bouteilles d’eau haussent le ton. L’Association internationale de l’eau en bouteille (IBWA) met en avant l’utilisation de matériaux biodégradables et les efforts de recyclage.
De ce côté-ci de l’Atlantique, l’Ademe a publié en janvier 2007 une note intéressante, qui relativise l’impact de ces efforts et souligne que "l’eau potable au robinet est 100 à 1000 fois plus écologique que l’eau minérale en bouteille".
Article publié sur Terra Economica
http://www.terra-economica.info/Sale-temps-pour-la-bouteille-d-eau,3423.html
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