Le film "Un monde sans eau" d'Udo Maurer sort en salle aujourd'hui.
Voici la bande annonce qui montre quelques images de ce mauvais rêve qui est bien pourtant une réalité pour les bengalis, les kenyans et les habitants de la région de la tristement célèbre mer d'Aral...
Tuesday, October 07, 2008
"Un monde sans eau ?" : planisphère de la pénurie et des inondations
Au Bangladesh, dans le delta du Jumurna composé de plaines alluviales, bancs de sables et d'îles, un homme a dû déplacer 85 fois sa maison : la région est régulièrement submergée à la saison des pluies. Les inondations emportent des bouts de terrain, des logis, des villages entiers, des cultures. La population est devenue nomade. Les femmes subissent ces avanies plus que les hommes, qui "s'assoient et donnent des ordres".
Au Kazakhstan, entre deux épaves de bateaux rouillées, des dromadaires paissent sur l'étendue déserte occupée jadis par la mer d'Aral, où se jetaient deux fleuves d'Asie Centrale. Ancienne ville portuaire, site de pêcheurs, Aralsk est à sec depuis que le pouvoir soviétique a instauré une politique d'irrigation des cultures cotonnières. La superficie de cette mer intérieure (qui fût la quatrième plus grande du monde) a diminué de 50 %. La région est transformée en repaire de sel et de pesticides, avec un taux de mortalité important et un fort chômage.
A Kibera, le plus grand bidonville de Nairobi, au Kenya, l'eau est devenue une marchandise. Certains habitants sont amenés à marcher de nombreux kilomètres pour aller puiser de l'eau potable (des femmes, principalement, car les hommes se sentiraient "humiliés" de s'acquitter de cette tâche). Des bidons sont vendus entre 2 et 3 shillings, 4 fois plus chers que dans les quartiers résidentiels de la capitale.
Film documentaire autrichien d'Udo Maurer. (1 h 23.)
Jean-Luc Douin
Film documentaire autrichien d'Udo Maurer. (1 h 23.)
Jean-Luc Douin
Le Monde
Images impressionnantes, parfois, et témoignages poignants, qui pâtissent d'un déficit de commentaires, ne serait-ce que sur la cohérence du rapprochement entre les trois pays. Udo Maurer semble soulever un problème politique, mettre l'accent sur le pouvoir que représente l'eau et le manque de moyens financiers pour dresser ici des barrages, distribuer de l'eau gratuitement ailleurs... L'auteur pense que le film doit rendre les gens curieux, les inciter à consulter le site du film sur Internet et y trouver les informations nécessaires sur les ONG...
Tuesday, September 30, 2008
Guerre de l'eau en Californie
MCCLOUD (CALIFORNIE) ENVOYÉ SPÉCIAL
Officiellement,Debra Anderson, une quadragénaire élégante, gère une agence immobilière dans sa ville natale de McCloud, petite bourgade touristique au pied du majestueux mont Shasta, au nord de la Californie. En réalité, Debra laisse son mari s'occuper de ses affaires, et consacre son temps et son énergie à se battre contre le groupe Nestlé.
Un jour de 2003, Debra apprend que le conseil du district organise une réunion sur un projet de construction par Nestlé d'un complexe industriel qui captera l'eau de la rivière McCloud à sa source, et la mettra en bouteille : "Les gens de Nestlé nous ont présenté un projet énorme, je pensais que c'était une simple réunion préliminaire." Or, le lendemain matin, la ville apprend que, dès la fin de la réunion, le conseil a signé le contrat proposé par Nestlé.
Choquée par cette précipitation, Debra se procure le texte : "Nestlé avait obtenu des conditions invraisemblables : pas d'étude d'impact, un contrat exclusif de cent ans, le droit de pomper jusqu'à 4 700 l d'eau à la minute - y compris au détriment des habitants en période de sécheresse -, un prix d'achat dérisoire, le droit de raser l'ancienne usine de bois de la ville, alors qu'il existe un projet de transformation de ces bâtiments en zone d'activités..." En échange, Nestlé promettait de créer 240 emplois, et de payer diverses taxes et redevances. En réalité, la région étant considérée par l'Etat comme une zone défavorisée, la multinationale bénéficierait de dégrèvements fiscaux.
Debra, qui a toujours voté pour le Parti républicain, n'a rien contre la libre entreprise, mais Nestlé était allé trop loin : "Le conseil du district était composé de simples citoyens, incapables de mener des négociations à ce niveau. Les avocats et les experts de Nestlé n'en ont fait qu'une bouchée."
Avec quelques amis et confrères, elle se lance alors dans une aventure qui va changer sa vie : faire annuler ce contrat léonin. Sans s'en rendre compte, elle vient de déclarer la guerre à une société d'envergure mondiale. Nestlé Waters, une division de la multinationale suisse, possède 72 marques d'eau minérale, produites dans une centaine d'usines installées dans 38 pays. Son chiffre d'affaires pour 2007 est de 6,3 milliards d'euros. Aux Etats-Unis, Nestlé contrôle près du tiers du marché de l'eau en bouteille, avec une vingtaine d'usines et un chiffre d'affaires de près de 2,8 milliards d'euros. Rien de tout cela n'effraie Debra et ses amis, qui créent une association, le McCloud Watershed Council, et lancent une campagne de proximité : pétitions, manifestations, tracts, conférences... Avec le recul, Debra rit de sa naïveté : " Nous étions persuadés que l'affaire serait résolue en quelques semaines."
Très vite, le Watershed Council réunit des citoyens qui, à première vue, n'avaient rien à faire ensemble : des républicains conservateurs, des démocrates libéraux, des écologistes, et même un avocat de San Francisco, propriétaire d'une résidence secondaire à McCloud, qui se définit comme un marxiste pur et dur. Le combat du Watershed Council change de nature. Les écologistes font valoir que, pour transporter son eau, Nestlé fera circuler nuit et jour des centaines de semi-remorques dans la ville. Ils rappellent aussi que la fabrication, le transport et l'élimination des bouteilles en plastique représentent un vaste gaspillage de matières premières et d'énergie : le Watershed Council distribue des bouteilles durables en aluminium que l'on peut remplir avec de l'eau du robinet, quasiment gratuite et parfaitement pure, puisqu'elle vient de la source que Nestlé veut capter. Enfin et surtout, en pompant de telles masses d'eau, l'usine risque de faire baisser le niveau des rivières et des lacs, d'assécher les puits et de perturber la nappe phréatique, provoquant des réactions en chaîne incontrôlables qui mettront en danger l'écosystème de la vallée.
Les militants démocrates viennent ajouter une problématique plus politique : l'eau n'est pas une marchandise, c'est un élément indispensable à la vie, qui doit rester dans le domaine public. Il faut donc se battre contre sa privatisation, qu'il s'agisse de la captation de sources pour la mise en bouteille, ou du rachat des réseaux municipaux par des sociétés comme Veolia ou Suez, très actives aux Etats-Unis. Vu de McCloud, la population américaine est victime d'une mondialisation sauvage conduite par des Européens, avec l'aide de l'Organisation mondiale du commerce (OMC)...
Peu à peu, le Watershed Council obtient l'aide de grandes fondations philanthropiques et d'associations de protection de l'environnement. Il mène une guérilla judiciaire pour faire annuler le contrat, exiger des études d'impact, retarder la délivrance des permis de construire... Mais, malgré leurs efforts, Debra et son équipe n'ont convaincu qu'une partie de la ville. Une association "pro-Nestlé" a vu le jour. De leur côté, les ouvriers de l'ancienne usine de bois, qui a fermé en 2003 après plus d'un siècle d'activité, regrettent le bon vieux temps, où une seule entreprise fournissait un emploi à vie à tous les habitants.
Kelly Claro est la cousine germaine de Debra Anderson. C'est aussi une militante pro-Nestlé acharnée : "Mon mari a travaillé trente ans à McCloud, mais maintenant, il doit aller dans une autre usine, à 35 km d'ici. Si l'usine Nestlé ouvre un jour, il sera le premier à se porter candidat. Même chose pour moi : j'ai deux jobs à temps partiel, comme conductrice d'autocar et vendeuse dans l'épicerie de mon père. C'est éreintant. Avec un emploi stable chez Nestlé, à 10 dollars de l'heure plus les avantages sociaux, je vivrais mieux."
Debra et Kelly ne se voient plus. En fait, la ville est coupée en deux, des querelles éclatent en pleine rue, des familles se déchirent, des amis d'enfance sont fâchés pour toujours, des commerçants mitoyens se font des procès ruineux pour des motifs futiles. Lors des dernières élections locales, les pro-Nestlé l'emportent avec 60 % des voix, mais la mobilisation des opposants reste intacte.
De guerre lasse, Nestlé annonce au début de l'année que son projet est revu à la baisse : l'usine de McCloud sera trois fois plus petite que prévu, et ne créera que 90 emplois. Puis, en juillet, la multinationale annule le contrat avec la commune, et fait savoir au conseil municipal abasourdi qu'elle est prête à reprendre les négociations à zéro.
Les anti-Nestlé sont persuadés que la victoire est proche. Leur combat est désormais suivi et soutenu au-delà de la Californie, car des affaires presque identiques ont lieu à travers tous les Etats-Unis. Au Wisconsin, deux associations de riverains, l'une démocrate et l'autre républicaine, se sont alliées pour empêcher Nestlé de construire une usine d'eau en bouteille, et ont fini par gagner. Dans le Michigan, une coalition d'associations locales et de groupes altermondialistes a tenté d'en faire autant, et a échoué après une lutte farouche contre les politiciens et les fonctionnaires pro-Nestlé. Dans le Maine, où Nestlé a racheté l'entreprise locale d'eau minérale Poland Springs, une association de riverains se bat pour empêcher la multinationale d'agrandir ses installations.
Nestlé n'est pas la seule visée. A Barrington, dans le New Hampshire, une association baptisée SOG (Save our Groundwater) se bat contre la construction d'une usine d'eau en bouteille par la société américaine USA Springs. La fondatrice de SOG, Denise Hart, a réussi à rallier à sa cause plusieurs conseils municipaux du comté, deux cabinets d'avocats et des vieux militants antinucléaires. Après sept ans de guérilla politico-judiciaire, USA Springs vient de déposer son bilan. Le chantier de l'usine est à l'abandon, son immense charpente métallique, dressée au milieu d'un pré, commence à rouiller.
Entre-temps, le combat est devenu un enjeu politique national. Dennis Kucinich, représentant démocrate de l'Ohio au Congrès, a organisé en décembre 2007 une série de réunions consacrées au problème de la privatisation de l'eau, au sein d'une commission de la Chambre des représentants. Il a invité à Washington des militants de diverses organisations, qui ont ainsi fait connaissance et créé un réseau informel.
La bataille contre l'eau en bouteille se développe aussi à l'autre bout de la chaîne, du côté des consommateurs. Des écologistes et des militants de la gauche alternative ont lancé des campagnes pour convaincre les Américains de boire de l'eau du robinet. Les maires de plusieurs grandes villes, de San Francisco à Minneapolis, ont interdit aux services municipaux d'acheter des bouteilles d'eau minérale. En Californie, des restaurants branchés ont cessé d'en vendre, des Eglises protestantes recommandent à leurs paroissiens de ne plus en acheter. Sur les campus, des militants organisent des dégustations pour prouver aux étudiants que l'eau du robinet est aussi bonne que l'eau en bouteille.
A ce jour, l'impact sur les ventes ne se fait pas vraiment sentir, et les géants comme Nestlé, Coca-Cola, Pepsi Co, se sont ligués pour lancer des contre-offensives tous azimuts. Pourtant, les militants de McCloud ont le sentiment de faire partie d'un mouvement irrésistible. Des militants d'Europe et du tiers-monde les contactent via Internet, Debra Anderson est presque une star internationale : "Des élus locaux d'une région rurale de l'Inde sont venus aux Etats-Unis pour faire connaître leur combat contre une usine d'eau en bouteille appartenant à Coca-Cola, et ils ont fait un détour par McCloud, pour venir nous féliciter ! Après ça, nous sommes obligés de nous battre jusqu'au bout."
Yves Eudes
Le Monde
Article paru dans l'édition du 01.10.08.
Officiellement,Debra Anderson, une quadragénaire élégante, gère une agence immobilière dans sa ville natale de McCloud, petite bourgade touristique au pied du majestueux mont Shasta, au nord de la Californie. En réalité, Debra laisse son mari s'occuper de ses affaires, et consacre son temps et son énergie à se battre contre le groupe Nestlé.
Un jour de 2003, Debra apprend que le conseil du district organise une réunion sur un projet de construction par Nestlé d'un complexe industriel qui captera l'eau de la rivière McCloud à sa source, et la mettra en bouteille : "Les gens de Nestlé nous ont présenté un projet énorme, je pensais que c'était une simple réunion préliminaire." Or, le lendemain matin, la ville apprend que, dès la fin de la réunion, le conseil a signé le contrat proposé par Nestlé.
Choquée par cette précipitation, Debra se procure le texte : "Nestlé avait obtenu des conditions invraisemblables : pas d'étude d'impact, un contrat exclusif de cent ans, le droit de pomper jusqu'à 4 700 l d'eau à la minute - y compris au détriment des habitants en période de sécheresse -, un prix d'achat dérisoire, le droit de raser l'ancienne usine de bois de la ville, alors qu'il existe un projet de transformation de ces bâtiments en zone d'activités..." En échange, Nestlé promettait de créer 240 emplois, et de payer diverses taxes et redevances. En réalité, la région étant considérée par l'Etat comme une zone défavorisée, la multinationale bénéficierait de dégrèvements fiscaux.
Debra, qui a toujours voté pour le Parti républicain, n'a rien contre la libre entreprise, mais Nestlé était allé trop loin : "Le conseil du district était composé de simples citoyens, incapables de mener des négociations à ce niveau. Les avocats et les experts de Nestlé n'en ont fait qu'une bouchée."
Avec quelques amis et confrères, elle se lance alors dans une aventure qui va changer sa vie : faire annuler ce contrat léonin. Sans s'en rendre compte, elle vient de déclarer la guerre à une société d'envergure mondiale. Nestlé Waters, une division de la multinationale suisse, possède 72 marques d'eau minérale, produites dans une centaine d'usines installées dans 38 pays. Son chiffre d'affaires pour 2007 est de 6,3 milliards d'euros. Aux Etats-Unis, Nestlé contrôle près du tiers du marché de l'eau en bouteille, avec une vingtaine d'usines et un chiffre d'affaires de près de 2,8 milliards d'euros. Rien de tout cela n'effraie Debra et ses amis, qui créent une association, le McCloud Watershed Council, et lancent une campagne de proximité : pétitions, manifestations, tracts, conférences... Avec le recul, Debra rit de sa naïveté : " Nous étions persuadés que l'affaire serait résolue en quelques semaines."
Très vite, le Watershed Council réunit des citoyens qui, à première vue, n'avaient rien à faire ensemble : des républicains conservateurs, des démocrates libéraux, des écologistes, et même un avocat de San Francisco, propriétaire d'une résidence secondaire à McCloud, qui se définit comme un marxiste pur et dur. Le combat du Watershed Council change de nature. Les écologistes font valoir que, pour transporter son eau, Nestlé fera circuler nuit et jour des centaines de semi-remorques dans la ville. Ils rappellent aussi que la fabrication, le transport et l'élimination des bouteilles en plastique représentent un vaste gaspillage de matières premières et d'énergie : le Watershed Council distribue des bouteilles durables en aluminium que l'on peut remplir avec de l'eau du robinet, quasiment gratuite et parfaitement pure, puisqu'elle vient de la source que Nestlé veut capter. Enfin et surtout, en pompant de telles masses d'eau, l'usine risque de faire baisser le niveau des rivières et des lacs, d'assécher les puits et de perturber la nappe phréatique, provoquant des réactions en chaîne incontrôlables qui mettront en danger l'écosystème de la vallée.
Les militants démocrates viennent ajouter une problématique plus politique : l'eau n'est pas une marchandise, c'est un élément indispensable à la vie, qui doit rester dans le domaine public. Il faut donc se battre contre sa privatisation, qu'il s'agisse de la captation de sources pour la mise en bouteille, ou du rachat des réseaux municipaux par des sociétés comme Veolia ou Suez, très actives aux Etats-Unis. Vu de McCloud, la population américaine est victime d'une mondialisation sauvage conduite par des Européens, avec l'aide de l'Organisation mondiale du commerce (OMC)...
Peu à peu, le Watershed Council obtient l'aide de grandes fondations philanthropiques et d'associations de protection de l'environnement. Il mène une guérilla judiciaire pour faire annuler le contrat, exiger des études d'impact, retarder la délivrance des permis de construire... Mais, malgré leurs efforts, Debra et son équipe n'ont convaincu qu'une partie de la ville. Une association "pro-Nestlé" a vu le jour. De leur côté, les ouvriers de l'ancienne usine de bois, qui a fermé en 2003 après plus d'un siècle d'activité, regrettent le bon vieux temps, où une seule entreprise fournissait un emploi à vie à tous les habitants.
Kelly Claro est la cousine germaine de Debra Anderson. C'est aussi une militante pro-Nestlé acharnée : "Mon mari a travaillé trente ans à McCloud, mais maintenant, il doit aller dans une autre usine, à 35 km d'ici. Si l'usine Nestlé ouvre un jour, il sera le premier à se porter candidat. Même chose pour moi : j'ai deux jobs à temps partiel, comme conductrice d'autocar et vendeuse dans l'épicerie de mon père. C'est éreintant. Avec un emploi stable chez Nestlé, à 10 dollars de l'heure plus les avantages sociaux, je vivrais mieux."
Debra et Kelly ne se voient plus. En fait, la ville est coupée en deux, des querelles éclatent en pleine rue, des familles se déchirent, des amis d'enfance sont fâchés pour toujours, des commerçants mitoyens se font des procès ruineux pour des motifs futiles. Lors des dernières élections locales, les pro-Nestlé l'emportent avec 60 % des voix, mais la mobilisation des opposants reste intacte.
De guerre lasse, Nestlé annonce au début de l'année que son projet est revu à la baisse : l'usine de McCloud sera trois fois plus petite que prévu, et ne créera que 90 emplois. Puis, en juillet, la multinationale annule le contrat avec la commune, et fait savoir au conseil municipal abasourdi qu'elle est prête à reprendre les négociations à zéro.
Les anti-Nestlé sont persuadés que la victoire est proche. Leur combat est désormais suivi et soutenu au-delà de la Californie, car des affaires presque identiques ont lieu à travers tous les Etats-Unis. Au Wisconsin, deux associations de riverains, l'une démocrate et l'autre républicaine, se sont alliées pour empêcher Nestlé de construire une usine d'eau en bouteille, et ont fini par gagner. Dans le Michigan, une coalition d'associations locales et de groupes altermondialistes a tenté d'en faire autant, et a échoué après une lutte farouche contre les politiciens et les fonctionnaires pro-Nestlé. Dans le Maine, où Nestlé a racheté l'entreprise locale d'eau minérale Poland Springs, une association de riverains se bat pour empêcher la multinationale d'agrandir ses installations.
Nestlé n'est pas la seule visée. A Barrington, dans le New Hampshire, une association baptisée SOG (Save our Groundwater) se bat contre la construction d'une usine d'eau en bouteille par la société américaine USA Springs. La fondatrice de SOG, Denise Hart, a réussi à rallier à sa cause plusieurs conseils municipaux du comté, deux cabinets d'avocats et des vieux militants antinucléaires. Après sept ans de guérilla politico-judiciaire, USA Springs vient de déposer son bilan. Le chantier de l'usine est à l'abandon, son immense charpente métallique, dressée au milieu d'un pré, commence à rouiller.
Entre-temps, le combat est devenu un enjeu politique national. Dennis Kucinich, représentant démocrate de l'Ohio au Congrès, a organisé en décembre 2007 une série de réunions consacrées au problème de la privatisation de l'eau, au sein d'une commission de la Chambre des représentants. Il a invité à Washington des militants de diverses organisations, qui ont ainsi fait connaissance et créé un réseau informel.
La bataille contre l'eau en bouteille se développe aussi à l'autre bout de la chaîne, du côté des consommateurs. Des écologistes et des militants de la gauche alternative ont lancé des campagnes pour convaincre les Américains de boire de l'eau du robinet. Les maires de plusieurs grandes villes, de San Francisco à Minneapolis, ont interdit aux services municipaux d'acheter des bouteilles d'eau minérale. En Californie, des restaurants branchés ont cessé d'en vendre, des Eglises protestantes recommandent à leurs paroissiens de ne plus en acheter. Sur les campus, des militants organisent des dégustations pour prouver aux étudiants que l'eau du robinet est aussi bonne que l'eau en bouteille.
A ce jour, l'impact sur les ventes ne se fait pas vraiment sentir, et les géants comme Nestlé, Coca-Cola, Pepsi Co, se sont ligués pour lancer des contre-offensives tous azimuts. Pourtant, les militants de McCloud ont le sentiment de faire partie d'un mouvement irrésistible. Des militants d'Europe et du tiers-monde les contactent via Internet, Debra Anderson est presque une star internationale : "Des élus locaux d'une région rurale de l'Inde sont venus aux Etats-Unis pour faire connaître leur combat contre une usine d'eau en bouteille appartenant à Coca-Cola, et ils ont fait un détour par McCloud, pour venir nous féliciter ! Après ça, nous sommes obligés de nous battre jusqu'au bout."
Yves Eudes
Le Monde
Article paru dans l'édition du 01.10.08.
Les chercheurs scrutent l'agonie des glaciers pyrénéens
Le Dôme du massif des Ecrins est situé à 4015 m d'altitude
Les 21 glaciers encore existant dans les Pyrénées auront tous disparu avant 2050, anticipe une étude de chercheurs universitaires espagnols.
Entre 1880 et 1980, au moins 94 glaciers ont disparu dans la Péninsule ibérique et des années 80 jusqu'à nos jours, 17 autres glaciers ont fondu.
Il n'existe plus aujourd'hui que 21 glaciers dans les Pyrénées, dont 10 côté espagnol et 11 côté français, qui occupent une surface totale de 450 hectares. Et selon un groupe de chercheurs espagnols des universités de Cantabrie, Madrid et Valladolid, leurs jours sont comptés. Les conclusions de ce groupe ont été publiées vendredi par le site officiel d'informations scientifiques espagnols SINC : "La montée progressive de la température - un total de 0,9 degré celsius de 1890 jusqu'à maintenant - confirme que les glaciers pyrénéens disparaîtront avant 2050".
Cette disparition est la conséquence du "réchauffement climatique que nous sommes en train de vivre" a commenté le professeur de l'Université de Cantabrie, Juan José Gonzalez Trueba qui a dirigé l'étude. "Les hautes montagnes sont des espaces particulièrement sensibles aux changements climatiques et environnementaux et dans cet espace, l'évolution des glaciers (...) est un des indicateurs les plus efficaces pour mettre en évidence le réchauffement global que nous vivons actuellement".
Cette disparition est la conséquence du "réchauffement climatique que nous sommes en train de vivre" a commenté le professeur de l'Université de Cantabrie, Juan José Gonzalez Trueba qui a dirigé l'étude. "Les hautes montagnes sont des espaces particulièrement sensibles aux changements climatiques et environnementaux et dans cet espace, l'évolution des glaciers (...) est un des indicateurs les plus efficaces pour mettre en évidence le réchauffement global que nous vivons actuellement".
Des glaciers formés récemment
Outre le massif pyrénéen, les chercheurs ont étudié le processus de dégel des deux autres zones de haute montagne du territoire espagnol : Pics d'Europe et Sierra Nevada. Ils ont observé que le processus de fonte, déjà spectaculaire depuis le XIXème siècle, s'est accéléré ces dernières années : "Entre 1880 et 1980, au moins 94 glaciers ont disparu dans la Péninsule ibérique et des années 80 jusqu'à nos jours, 17 autres glaciers ont disparu", écrit SINC. "De 1990 à nos jours, les calculs ont démontré que le rapide dégel a provoqué la disparition totale des glaciers les plus petits et la réduction de 50 à 60% de la superficie des plus grands".
Le glacier le plus au sud de l'Europe qui était situé dans la Sierra Nevada, a disparu au début du XXème siècle tandis que dans les Pics d'Europe, des glaciers relevés par des voyageurs et naturalistes à la fin XIXème, ne sont plus également qu'un souvenir.
Mais d'autres observations de ces mêmes chercheurs montrent aussi que le climat européen, qui a alterné par le passé périodes chaudes et froides, a déjà produit des évolutions spectaculaires. Ainsi, tous les glaciers existants ou récemment disparus dans la péninsule ibérique se sont formés durant une "petite période glacière" qui a duré de 1300 à 1860, avec une période de forte expansion des glaciers située entre 1645 et 1710. Les chercheurs espagnols notent en outre que le recul des glaciers pyrénéens n'est pas un phénomène nouveau puisqu'un premier processus de dégel pour les petits glaciers sur ce massif a pu être détecté entre 1750 et le début du XIXème siècle.
D'après agence, publié sur :
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Monday, September 29, 2008
Montée des eaux, disparition d'îles
Imaginez que la mer autour de vous engloutisse votre pays et qu'il disparaisse littéralement sous vos pieds, où que les légumes que vous cultivez et l'eau que vous buvez soient détruits par le sel, et votre dernière chance est à chercher refuge dans d'autres terres où les "réfugiés climatiques" n'ont pas de statut officiel.
Ce n'est pas un rêve, c'est la triste réalité pour des millions de personnes qui vivent sur les îles à travers le monde, des Maldives en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Le Président des Palaos, une petite île dans le Pacifique, a récemment déclaré:
"Les Palaos ont perdu au moins un tiers de leurs récifs de corail en raison des changements climatiques. Nous avons également perdu la plupart de notre production agricole en raison de la sécheresse et aux extrêmes marées hautes. Ce ne sont pas que des théories, scientifiques sur les pertes -- nous perdons nos ressources et nos moyens de subsistance... Pour les Etats insulaires, le temps n'est plus compté. Il est épuisé. Et notre chemin pourrait très bien être la fenêtre de votre propre avenir et l'avenir de notre planète."
Au-delà des îles, les pays comme le Bangladesh, dont la population de 150 millions de personnes souffre déjà de la perte d'une grande partie de leur territoire. L'expérience des communautés les plus vulnérables de notre planète sert d'avertissement et nous montre ce qui nous attend: des conditions météorologiques extrêmes de plus en plus intenses, des conflits sur l'eau et les vivres, la disparition des côtes et des centaines de millions de réfugiés.
Extrait du site militant d'Avaaz, une organisation non gouvernementale indépendante à but non lucratif, qui mène des campagnes mondiales pour faire en sorte que les opinions et les valeurs des peuples influent sur les décisions mondiales.
http://www.avaaz.org/fr/islands_climate_warning
Ce n'est pas un rêve, c'est la triste réalité pour des millions de personnes qui vivent sur les îles à travers le monde, des Maldives en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Le Président des Palaos, une petite île dans le Pacifique, a récemment déclaré:
"Les Palaos ont perdu au moins un tiers de leurs récifs de corail en raison des changements climatiques. Nous avons également perdu la plupart de notre production agricole en raison de la sécheresse et aux extrêmes marées hautes. Ce ne sont pas que des théories, scientifiques sur les pertes -- nous perdons nos ressources et nos moyens de subsistance... Pour les Etats insulaires, le temps n'est plus compté. Il est épuisé. Et notre chemin pourrait très bien être la fenêtre de votre propre avenir et l'avenir de notre planète."
Au-delà des îles, les pays comme le Bangladesh, dont la population de 150 millions de personnes souffre déjà de la perte d'une grande partie de leur territoire. L'expérience des communautés les plus vulnérables de notre planète sert d'avertissement et nous montre ce qui nous attend: des conditions météorologiques extrêmes de plus en plus intenses, des conflits sur l'eau et les vivres, la disparition des côtes et des centaines de millions de réfugiés.
Extrait du site militant d'Avaaz, une organisation non gouvernementale indépendante à but non lucratif, qui mène des campagnes mondiales pour faire en sorte que les opinions et les valeurs des peuples influent sur les décisions mondiales.
http://www.avaaz.org/fr/islands_climate_warning
Thursday, January 10, 2008
Chypre envisage d’importer de l’eau pour lutter contre la sécheresse
Actualités News Environnement
09/01/2008 13:25 (Par Sandra BESSON)
Chypre est depuis un certain temps confrontée à une sécheresse des plus persistantes et virulentes, et souffre de la chaleur par ces mois d'hiver. Pour remédier à la situation, qui devient plus que préoccupante, le pays envisage d'importer de l'eau.
Chypre, qui est durement touchée par la sécheresse, envisage d’importer de l’eau pour pallier à une pénurie de plus en plus inquiétante, qui menace de mettre à sec les réserves d’eau de l’île d’après les déclarations mercredi du ministre de l’agriculture du pays.
Chypre importera de l’eau par tankers depuis la Grèce en fonction de l’évolution du climat au cours des deux prochains mois, mais les prévisions semblent assez pessimistes quant à l’augmentation des taux de précipitations, d’après les déclarations de Photis Photiou, le ministre de l’agriculture de Chypre.
Chypre importera de l’eau par tankers depuis la Grèce en fonction de l’évolution du climat au cours des deux prochains mois, mais les prévisions semblent assez pessimistes quant à l’augmentation des taux de précipitations, d’après les déclarations de Photis Photiou, le ministre de l’agriculture de Chypre.
« Nous sommes le 9 janvier. Nous devrions être en hiver, mais nous avons l’impression d’être en été » a-t-il déclaré à Reuters.
Chypre est familière de la sécheresse, mais la pénurie d'eau actuelle est tellement grave que de nombreux chypriotes très croyants se rendent régulièrement dans leur Eglise pour prier pour qu’il pleuve.
Les autorités envisagent d’importer de l’eau provenant de l’île de Crète en Grèce si la sécheresse persiste encore.
« Ce n’est pas un travail facile. Nous avions envisagé cette option il y a sept ou huit ans et les coûts de l’opération à l’époque étaient vraiment très élevés. Certains problèmes ont été depuis résolus » a déclaré Photis Photiou.
Les pénuries d’eau ont engendré un rationnement strict des agriculteurs et des réductions sont également envisagées pour les foyers, si la situation ne s’est pas améliorée d’ici le mois d’avril.
Les données officielles suggèrent que les précipitations sur Chypre ont diminué d’environ 20% au cours des 35 dernières années, un déclin que les responsables attribuent au changement climatique.
Chypre a deux usines de dessalement qui fonctionnent à plein régime, et un tiers de la production devrait couler à flot au mois de juin. Les réservoirs étaient à 9,2% pleins le 8 janvier, représentant environ 25,3 millions de mètres cube d’eau.
Chypre est familière de la sécheresse, mais la pénurie d'eau actuelle est tellement grave que de nombreux chypriotes très croyants se rendent régulièrement dans leur Eglise pour prier pour qu’il pleuve.
Les autorités envisagent d’importer de l’eau provenant de l’île de Crète en Grèce si la sécheresse persiste encore.
« Ce n’est pas un travail facile. Nous avions envisagé cette option il y a sept ou huit ans et les coûts de l’opération à l’époque étaient vraiment très élevés. Certains problèmes ont été depuis résolus » a déclaré Photis Photiou.
Les pénuries d’eau ont engendré un rationnement strict des agriculteurs et des réductions sont également envisagées pour les foyers, si la situation ne s’est pas améliorée d’ici le mois d’avril.
Les données officielles suggèrent que les précipitations sur Chypre ont diminué d’environ 20% au cours des 35 dernières années, un déclin que les responsables attribuent au changement climatique.
Chypre a deux usines de dessalement qui fonctionnent à plein régime, et un tiers de la production devrait couler à flot au mois de juin. Les réservoirs étaient à 9,2% pleins le 8 janvier, représentant environ 25,3 millions de mètres cube d’eau.
Tuesday, January 08, 2008
Tananarive : fin de la coupure d'eau
Bonne nouvelle pour les habitants de la capitale malgache !
La Jirama et la commune d’Antananarivo ont trouvé un consensus dans le litige qui les oppose à propos des factures impayées d’eau et d’électricité. L’eau et la lumière ont été ainsi rétablies à Antananarivo depuis hier.
Fin du cauchemar pour des quartiers et des Écoles primaires publiques (EPP) de la capitale, privés d'eau et d'électricité depuis environ une semaine. La Société d'approvisionnement en électricité et en eau (Jirama) met un terme à la coupure.
Saturday, January 05, 2008
De nombreux quartiers privés d’eau à Tananarive
Quelques quartiers de la capitale ont subi leur première journée de coupure d'eau et d'électricité. Les difficultés commencent dans plusieurs foyers.
Panique à Ambohimanarina, Andavamamba et Analamahitsy. Ces quartiers figurent parmi les premiers à vivre une journée sans eau et une nuit sans électricité. Du moins aux bornes fontaines et sur les voies publiques. Alertée par les nouvelles publiées dans les journaux de la capitale, une mère de famille a accouru de bon matin pour puiser de l'eau à une borne fontaine de son quartier à Andavamamba. Aucune goutte d'eau n'en est tombée.«Je n'ai jamais imaginé que la Jirama puisse vraiment nous priver de cette ressource indispensable», se lamente-t-elle. Comme elle, beaucoup de ses voisins ont dû trouver d'autres points d'eau où s'approvisionner pour la journée.
Perturbations
Dans certains quartiers du sixième arrondissement, les habitants ont subi le même sort. Trouver une borne fontaine qui fonctionne, leur a pris quelques heures. « En dernier recours, nous avons profité de la pluie qui est tombée pour nous fournir un demi-seau d'eau», déclare Pâquerette Ratiarison d'Ambohimanarina, dont l'emploi du temps a été complètement perturbé.
Les premières victimes
«Je voulais faire la lessive ce matin, mais comme la borne fontaine ne marche pas, j'ai dû laisser mon linge tremper dans la cuvette toute la journée», précise-t-elle. Selon Andry Rajoelina, le nouveau maire de la ville, «les quartiers où il a obtenu un maximum de voix aux municipales, sont les premières victimes de la décision de la Jirama».Néanmoins, les discussions entre les deux parties ont commencé, hier. Il a rencontré, dans l'après-midi, Bernhard Rohman, directeur général de la Jirama, sans qu'aucune information n’ait filtré.
Articlé publié dans l'Express de Madagascar du 05/01/2008
Friday, January 04, 2008
La Jirama coupe l’eau et l’électricité à Tana
A cause d’arriérés de factures entre janvier 2006 et août 2007, la Jirama a décidé de ne plus fournir de l’eau et de l’électricité à la Commune urbaine d’Antananarivo. La décision, effective depuis hier, sera appliquée de façon progressive.
La Jirama traite ses clients sur le même pied d'égalité. Mauvais payeur, la mairie d'Antananarivo se voit privée d'eau et d'électricité.
Une véritable électrocution. Pour Andry Rajoelina, nouveau maire de Tana, tous les voeux de bonne année semblent vains. A peine arrivé de Maurice où il a eu des promesses de collaboration, il tombe sur une mise en demeure de la Jirama. L'approvisionnement en eau et en électricité sera coupé dans les six arrondissements. Attéré, désemparé, Andry Rajoelina se rend à à l'évidence. « Cette coupure doit être liée à l'existence de factures impayées depuis des mois ». La Jirama le confirme. « Les dettes de la commune urbaine d'Anatananarivo envers la Jirama s'accumulent dans les agences d'Ambatonakanga, de Mahavoky et des 67 hectares. Elles se chiffrent à 1,4 milliards ariary pour la période de janvier 2006 à août 2007 », précise la responsable de la communication.Sans état d'âme, elle annonce la sanction appropriée à tout client véreux. « On doit procéder à une coupure progressive si les dettes ne sont pas apurées », souligne-t-elle. En haut de la hiérarchie, le langage est encore davantage infléxible.
L'odeur d'un coup bas
Dieudonné Raoelijaona, directeur général adjoint chargé de l'électricité enfonce le clou. « La Commune urbaine de Tana est un client comme un autre. La situation est devenue irréversible puisque nous lui avons donné un délai maximum pour qu'elle règle ses arriérés. Mais elle ne s'est pas manifestée » précise-t-il.La sentence est ainsi appliquée au nom de la continuité de la Commune. Andry Rajoelina a eu le tort de prendre le... train en marche et hérite du passif comme de l'actif de la CUA. C'était prévisible depuis la passation avec son prédécesseur. Le nouveau maire de Tana sent ainsi l'odeur d'un coup bas. « Il y a des bâtons dans les roues mais nous continuons à faire appel aux bonnes volontés. C'est la population qui pâtît de ses manoeuvres insensées et non pas la personne du maire » a-t-il lancé, hier, à Tsimbazaza lors de la cérémonie de présentation de voeux du personnel de la mairie. Les faits semblent lui donner raison. Aussi étrange que cela puisse paraître, la décision semble avoir été prise par dessus la tête du directeur général de la Jirama, Bernhard Rohman, revenu d'une mission à l'étranger. « Je descends à peine de l'avion. Je ne suis pas encore au courant de cette situation. Je vous donnerai des précisions ultérieurement » a-t-il déclaré au téléphone. L'avancée du TGV est ainsi semée d'embûches. Hier, dans certains quartiers de la capitale, des bornes fontaines ne fonctionnaient plus. Des usagers crient au scandale. « C'est un véritable sabotage » peste Jean Pierre, un vendeur de beignet à Analamahitsy qui doit faire quelques mètres de plus pour remplir un seau d'eau.Des rues n'étaient plus éclairées à l'image d'une partie du Boulevard de l'Europe où la sécurité est déjà précaire.
Hier, Andry Rajoelina et son staff ont tenu une réunion d'urgence pour tenter de trouver une solution provisoire. Pour le moment, aucune solution n'a été trouvée.
Article paru le 4/01/2008 sur L'express de Madagascar
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