Plus de trente années se sont écoulées depuis la première réglementation sur les nitrates de 1975 et on ne peut pas dire que la France soit restée inactive. Programmes de lutte, contrats de rivières, circulaires ministérielles et préfectorales, colloques sur la fertilisation raisonnée, tout y est passé.
Très polluée, la Bretagne a même eu droit à un traitement de faveur. Elle a bénéficié d'un premier programme Bretagne eau pure, puis d'un deuxième, ainsi que d'un plan de développement pour une agriculture pérenne, sans oublier le programme de maîtrise des pollutions agricoles suivi du programme de maîtrise des pollutions liées aux effluents d'élevage, mais rien n'y a fait.
Malgré les 500 millions d'euros engloutis pour cette seule région, la France se retrouve aujourd'hui sous la menace de la Cour de justice européenne, accusée de ne pas avoir fait le nécessaire pour diminuer les concentrations des rivières en nitrates.
« Ce n'est pas le temps qui a manqué, soupire Gilles Huet, délégué régional d'Eau et Rivières de Bretagne, l'association qui avait porté plainte dès 1992. La France a été sanctionnée une première fois en 2001 mais a obtenu un sursis. Depuis, nous avons constamment alerté les pouvoirs publics. La nouvelle saisine de la Cour de justice par la Commission européenne est tout sauf une surprise. »
Article paru dans Que Choisir - Avril 2007
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