PARIS (Reuters) - Les mesures de protection visant à lutter contre les nitrates d'origine agricole, qui polluent l'eau potable en Bretagne, seront obligatoires à partir du 1er janvier 2008, déclare le ministre de l'Agriculture.
Michel Barnier s'est exprimé au lendemain d'une demande de Bruxelles auprès de la Cour européenne de justice d'infliger de lourdes sanctions à Paris pour manquement à ses obligations depuis plus de dix ans.
La France risque une amende de plus de 28 millions d'euros, assortie d'une astreinte journalière de 117.882 euros.
Les effluents des élevages intensifs utilisés comme engrais par les agriculteurs sont la principale source de la pollution des eaux potables en Bretagne. Cette région concentre 7% de la surface agricole nationale, la moitié des élevages de porcs et de volailles du pays et le tiers du cheptel national bovin.
"On ne réduira pas ces problèmes contre les agriculteurs ou sans eux", a dit jeudi à i-Télé Michel Barnier. Un peu plus tard sur LCI, le ministre de l'Agriculture a insisté sur la nécessité de rétablir "un climat de confiance" avec Bruxelles.
Après une première mise en demeure en 1993, l'exécutif européen avait condamné la France en 2001, année à partir de laquelle Paris a proposé aux agriculteurs bretons un dispositif de protection sur la base du volontariat.
L'objectif était de rendre conforme 37 points de captages d'eau potable incriminés par Bruxelles. Sur ces 37 bassins versants, 28 ont été ramenés à la conformité mais neuf sont toujours pollués. Bruxelles a reconnu que la France, à qui elle avait accordé il y trois mois un sursis, a fait des efforts mais les a jugés insuffisants pour les neuf bassins restants.
ÉCOLOGISTES RAVIS
Le gouvernement consacrera 60 millions d'euros à la mise en conformité de ces neuf bassins. D'ici 2009, la France doit se conformer à une directive européenne datant de 1975 sur la qualité de l'eau et pour cela les agriculteurs doivent réduire leurs apports d'azote, d'engrais, de fumiers et de lisiers.
Plusieurs organisations agricoles se sont indignées de la décision de Bruxelles. La Coordination rurale la qualifie d'"épée de Damoclès injustifiée" qui "met sur le banc des accusés les agriculteurs".
Le syndicat demande la saisine des académies de médecine et de sciences afin de "réhabiliter les nitrates". Il dit s'appuyer sur des rapports scientifiques "affirmant que les nitrates ne sont ni toxiques, ni cancérigènes et sont même bénéfiques pour la santé".
A l'inverse, les écologistes saluent cette décision.
Dominique Voynet estime que "la France paie aujourd'hui son irresponsabil ité et son laxisme". L'ex-candidate des Verts à l'Elysée dénonce dans un communiqué "20 ans de laisser-faire, de couardise, d'intimidations et de menaces" sur les écologistes.
Dans un autre communiqué, cinq associations écologiques souhaitent que le "Grenelle de l'Environnement", programmé pour l'automne par le président Nicolas Sarkozy, contribue "à apporter des réponses à la reconquête de l'eau".
Les autorités sanitaires reconnaissent que les eaux polluées rendues potables par des traitements n'ont pas d'impact sur la santé. Toutefois, elles font observer qu'un excès de nitrates peut provoquer la mort biologique de cours d'eau et entraîner une surproduction d'algues vertes en bord de mer.
Paru dans le magazine Challenges.fr
Saturday, June 30, 2007
Tuesday, June 05, 2007
La fonte des glaces: une question brûlante?
La Journée mondiale de l'environnement, célébrée chaque année le 5 juin, nous concerne tous directement. C'est, pour les Nations Unies, l'un des principaux moyens pour susciter une plus grande prise de conscience envers l'environnement et promouvoir l'intérêt et l'action politique.Le thème de la Journée mondiale de l'environnement retenu pour 2007 est le suivant La fonte des glaces: une question brûlante? Dans le cadre de l'Année Polaire internationale, le slogan met en lumière les effets des transformations de l'environnement polaire sur les climats du monde entier.
Les principales célébrations de la Journée mondiale de l'environnement 2007 se tiendront en Norvège.
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